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    Jusqu'à la Première Guerre mondiale, la durée des conflits est en général assez réduite. A part pour les sièges, les batailles sont rapides et les militaires ne restent pas longtemps dans l'attente du combat. L'artisanat de tranchée : créer pour s'occuper

    Avec l'enlisement de la guerre et la mise en place des tranchées, les Poilus, au contraire, attendent les attaques ennemies ou l'ordre d'assaut retranchés dans les galeries. Entre deux offensives ou dans les campements situés en seconde ligne, où ils se reposent avant de retourner sur le front, ils se trouvent désoeuvrés.

    Cette situation inédite donne naissance à un art populaire singulier : l'artisanat de tranchée.

    Pour passer le temps, certains Poilus se mettent à fabriquer avec des matériaux communs ou de rebut des objets usuels, des bijoux ou des artefacts décoratifs qu'ils donnent à leurs familles, leurs amis, ou vendent pour compléter leur solde.

      L'artisanat de tranchée : créer pour s'occuper

         

     

     

     

     

    Un grand nombre de conscrits possède en effet une dextérité manuelle importante ; artisans ou paysans dans la vie civile, ils savent réaliser par eux-mêmes de nombreux objets et outils domestiques. Ils mobilisent ces savoirs-faire particuliers au monde rural et artisanal préindustriel pour s'occuper en créant de menus objets.

      


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  • La première position est composée de deux à trois lignes de tranchées espacées de 200 à 300 mètres.

    La deuxième position se trouve de trois à cinq kilomètres à l'arrière.

    Les tranchées sont reliées entre elles par un système de boyaux sinueux pour éviter que les soldats ne soient pris en enfilade par les tirs adverses.

    A l'intérieur de ces tranchées sont creusés des abris aux parois soutenues par des rondins chez les français, souvent bétonnées chez les allemands.

    Les conditions de vie des Poilus dans cet univers sont excessivement dures : outre le froid, les rats, les poux, les odeurs pestilentielles et l'absence d'hygiène, l'ennemi le plus redoutable des combattants est la pluie, qui transforme les tranchées en fondrières malgré les caillebotis qui en garnissent le fond.

      

      La vie dans les tranchées

     

    Les fils de fer barbelés fixés sur des montants étaient fréquemment installés sur plusieurs lignes successives dénommées "réseaux". Leur mise en place et leur réparation étaient généralement effectuées de nuit, et constituaient une part importante des travaux des combattants des tranchées.

    A Verdun, en 1916, le combat est de tous les instants et la mort est partout. Le fantassin n'a plas une minute de repos. Il faut veiller sans cesse et travailler car la tranchée est constamment bouleversée par les tirs ennemis. Il faut assurer le ravitaillement, et pour cela aller très loin chercher la soupe et le vin, sous une pluie d'obus. Les corvées disparaissent dans la tourmente, il arrive que les soldats ne mangent ni ne boivent, et le supplice de la soif s'ajoute à toutes les tortures endurées. Ainsi la soif, la faim, la stagnation dans la boue, l'angoisse de la mort qui rôde, la fatigue extrême, la nervosité, le tonnerre des artilleries, parfois les gaz, les hurlements des blessés, la lente agonie des mourants, ce spectacle d'une indicible horreur fait la vie quotidienne du soldat de Verdun.

      


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