• L'armée territoriale était composée des hommes âgés de 34 à 39 ans, c'est-à-dire nés entre 1875 et 1880, considérés comme trop âgés et plus assez entraînés pour intégrer un régiment de première ligne d'active ou de réserve. Ces hommes faisaient partie de l'armée territoriale pour une durée de 7 ans.

    Au total, la France comptait au début des hostilités 145 régiments d'infanterie territoriale.

    Théoriquement, l'armée territoriale et sa réserve ne devaient pas être engagées en première ligne. Au fil des mois, les régiments territoriaux furent engagés en première ligne, parmi eux les hommes les plus jeunes furent intégrés dans des régiments d'infanterie pour compenser rapidement les pertes... pour certains dès fin août 1914.

    Le 1er août 1918, tous les régiments territoriaux furent officiellement dissous, et leurs hommes dispersés dans les régiments d'active et de réserve.

    On les appelait les "Pépères"...

      

    Le 101e Régiment d'Infanterie Territorial est formé au Puy le 3 août 1914.

    A la disposition de la 2e Armée, ce régiment fut engagé notamment à Verdun en 1914. Il subit des pertes sévères fin 1916 dans le secteur de l'ouvrage de Froideterre, posté sur la crête Meuse-Douaumont, qui verrouille le nord du camp retranché de Verdun.

      

      

      


    1 commentaire
  • Après la guerre de 1870, et la perte de l’Alsace et d’une partie de la Lorraine, un plan de défense de la frontière est établi par le général Séré de Rivières, qui fait construire 38 forts et ouvrages sur un périmètre de 40 km autour de Verdun.

    Le fort de Douaumont est le plus grand de ces ouvrages. Sa construction commencée en 1885 se termina fin 1913.

    En 1914, la destruction des forts franco-belges de la Meuse par les mortiers allemands, et les manœuvres de désinformation renforcèrent l’idée que seule l’offensive pouvait apporter la victoire. Le 5 août 1915, un décret autorisa le retrait des garnisons, de l’armement, des munitions et des vivres des forts. Des travaux de minage en vue de faire sauter les ouvrages furent entrepris, et des charges de démolition posées.

    Le 25 février 1916, les Allemands attaquèrent en direction du fort de Douaumont. Ils réussirent à descendre dans le fossé et à rentrer dans les galeries, faisant prisonniers les 57 soldats qui gardaient le fort. La perte du fort, important point d'appui, observatoire et abri de premier ordre entraînait pour la défense des conséquences matérielles et morales considérables. Les Allemands organisent tout de suite la défense du fort de Douaumont. Dans la soirée du 25 février, ils sont 19 officiers et 79 sous-officiers et hommes de troupes de cinq compagnies différentes à occuper Douaumont. Le fort devient le pivot de la défense allemande sur la rive droite de la Meuse.

    Le 8 mai 1916, la vie du fort, alors occupé par les Allemands, fut troublée par un événement imprévu. La veille, les bombardements avaient été très violents. L'ouvrage avait reçu les blessés, un bataillon au repos et de nombreuses troupes se trouvaient dans le fort. À 6 heures du matin, une violente explosion, celle d'un dépôt de grenades, mit le feu à un dépôt de lance-flammes. Les pertes furent lourdes, les Allemands commencèrent à enterrer les morts mais comme on en retrouvait toujours, le commandement les fit placer dans deux casemates qui furent murées. Des 800 à 900 soldats qui périrent, 679 sont enterrés derrière cette croix : c'est le cimetière allemand du fort.

     Le 24 octobre 1916, le fort fut repris, entre autres,par le régiement d'infanterie coloniale du Maroc, renforcé de Tirailleurs Sénagalais et Somalis, faisant partie des divisions Mangin :

    "Le 24 octobre 1916, renforcé du 43e bataillon sénégalais et de deux compagnies de Somalis, a enlevé d'un admirable élan les premières tranchées allemandes ; a progressé ensuite sous l'énergique commandement du colonel Régnier, brisant successivement la résistance de l'ennemi sur une profondeur de deux kilomètres. A inscrit une page glorieuse à son histoire en s'emparant d'un élan irrésistible du fort de Douaumont, et conservant sa conqueête malgré les contre-attaques répétées de l'ennemi."

    Décret du 13 novembre 1916, avec attribution de la Légion d'Honneur

    Ordre du jour du général Nivelle, le 25 octobre 1916, remerciant les troupes qui ont repris le fort de Douaumont :

    "Officiers, sous-officiers et soldats du groupement Mangin, en quatre heures, dans un assaut magnifique, vous avez enlevé d'un seul coup, à notre puissant ennemi, tout le terrain, hérissé d'obstacles et de forteresses, du nord-est de Verdun, qu'il avait mis huit mois à vous arracher par lambeaux, au prix d'efforts acharnés et de sacrifices considérables. Vous avez ajouté de nouvelles et éclatantes gloires à celles qui couvrent les drapeaux de Verdun. Au nom de cette armée, je vous remercie. Vous avez bien mérité de la Patrie."

    Le 14 décembre 1916, un obus allemand de 420 mm tombe dans une casemate et tue 21 soldats. On put en sortir quatorze pour les enterrer à l'extérieur, les sept autres, dont les noms sont inscrits sur une plaque, furent déchiquetés et reposent encore derrière ce mur épais qui mure maintenant la casemate.

    D'après le Général Pétain, Douaumont coûta 100 000 hommes à la France.

      


    2 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique