• Inauguration du Monument de Saint-Julien Chapteuil

    Une belle journée, chaudement ensoleillée, a favorisé dimanche l’inauguration du monument que la commune de Saint-Julien-Chapteuil a élevé pour commémorer ses glorieux morts. Ce monument, formé d’une haute stèle en pierre d’Auteyrac, se dresse sur la place de la  Mairie au croisement des routes de Saint-Julien au Puy, à Saint-Front et au Pertuis. Son aspect est à la fois sévère et élégant. La stèle, érigée sur un rond-point qui forme parterre et qu’entoure une grille en fer, comporte sur les faces de la base des plaques de marbre sur lesquelles ont été gravés les noms des 102 enfants de la commune tombés au champ d’honneur. Des trophées de guerre, un canon, des obus de gros calibre posés avec goût autour de la stèle lui font un encadrement impressionnant. L’ensemble produit un effet des plus heureux.

            A cette occasion, la ville de Saint-Julien-Chapteuil avait revêtu sa plus belle parure de fête ; la mairie avait été décorée et pavoisée avec un soin particulier. Sur la façade avait été élevée une estrade pour les invités et les notabilités de la commune et du canton.

            Cette cérémonie était présidée par M. Laurent Eynac, député, sous-secrétaire d’Etat à l’Aéronautique, qui retenu à Paris jusqu’à samedi soir par ses occupations ministérielles avait dû pour être exact au rendez-vous et ne pas retarder l’heure de l’inauguration, venir en auto de Saint-Etienne jusqu’à Saint-Julien. Il était reçu à l’entrée de la ville par M. Vernet, maire et conseiller général de Saint-Julien, qu’accompagnaient MM. Enjolras, sénateur ; P. Périès, préfet de la Haute-Loire ; Victor Pagès, président du conseil général, arrivés depuis quelques minutes seulement. De magnifiques gerbes de fleurs leur sont offertes par des enfants de nos écoles publiques. La fanfare d’Yssingeaux, sous la direction de son distingué chef, M. Placide, attaque la Marseillaise que la foule, massée sur la place de la Mairie écoute tête découverte et applaudit chaleureusement. M. Laurent Eynac, salué et acclamé, gagne la salle du conseil municipal où ont lieu les réceptions.

            M. Vernet souhaite la bienvenue à M. Laurent Eynac et lui présente successivement ses adjoints à la mairie, MM. Layes et Boyer, les membres du conseil municipal, M. Habouzit, conseiller d’arrondissement et maire de Lantriac, les maires du canton  MM. Mijola, du Pertuis ; Chalendar, de Montusclat ; Monchalin, de Queyrières ; Chapuis, de Saint-Etienne Lardeyrol ; Gros, de Saint-Hostien ; Chapuis, de Saint-Pierre Eynac ; M. Thonat, président de la section des combattants de Saint-Julien, et ses collègues, les fonctionnaires de Saint-Julien ; M. le chanoine Margerit et les membres du clergé de Saint-Julien. Pour tous M. Laurent Eynac trouve une parole aimable.

            Il remercie M. Vernet de cette réception, il a répondu avec empressement à l’invitation de Saint-Julien, il savait qu’il trouverait une population amie et dévouée et il exprime le vif plaisir qu’il éprouve de reprendre aujourd’hui contact avec elle.

            Le cortège se forme avec ordre sur la place de la Mairie et, conduit par la fanfare d’Yssingeaux qui joue des pas redoublés entraînants, traverse la principale artère décorée de guirlandes et de trophées de drapeaux et se rend à la belle église de St-Julien pour le service religieux. Au cours de la messe, la fanfare d’Yssingeaux exécute plusieurs morceaux qui nous ont permis d’apprécier les qualités de virtuose de quelques-uns de ses membres, notamment un piston solo ; la chorale de l’église chante deux chœurs patriotiques. Ces intermèdes donnaient à cette cérémonie une solennité particulière. M. le chanoine Margerit glorifie dans un sermon « Ceux qui pieusement sont mort pour la Patrie et notre France éternelle ». Après la lecture des noms des morts le cortège regagne la place de la mairie pour l’inauguration du monument.

            M. le chanoine Margerit procède à la bénédiction rituelle du monument, de nombreuses gerbes de fleurs sont déposées au pied de la stèle ; les personnages officiels prennent place sur l’estrade adossés à la mairie ; sous la direction de M. Thonas, instituteur, les enfants de nos écoles publiques entonnent des chœurs de circonstance, que la foule massée sur la place applaudit avec enthousiasme.

                                                         (A suivre, les discours...)

     

     

     

     

     

    Source : AD43 cote 2 pb 8 – Journal « La Haute-Loire »

    Transcription de l’article paru en juillet 1921

     

     


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